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L’appel de la fraternité

“L’important dans la vie, ce n’est point le triomphe, mais le combat. L’essentiel n’est pas d’avoir vaincu, mais de s’être bien battu.”

Pierre de Coubertin

Durant la période de la Seconde Guerre Mondiale, le contexte géo-politique est tenu, le conflit ayant divisé les nations qui ont empéchées le déroulement de deux saisons des Jeux.

Cependant, les premières éditions des Olympiades d’après Guerre vont être cruciales pour l’unité des peuples, Coubertin désirait fédérer les pays à travers le sport. Bien que plusieurs éléments externes vont favoriser une certaine fraternité entre les pays, les JO aideront à retrouver une cordialité.

Fanny Blanjers-Koen
Karoly Takacs
Magic Eye

1948, LES JEUX OLYMPIQUES DE LONDRES.

Après 12 ans sans Jeux Olympiques, Londres les accueille dans un contexte lourd.

En raison de la Seconde Guerre Mondiale, les Jeux de 1940 et 1944 n’ont pas eu lieu. Leur retour en 1948 se voit malheureusement politisé, comme “les Jeux de la Honte” de 1936 ; en atteste l’absence de l’Allemagne qui, officiellement, ne disposait pas de Comité Olympique. Autre problème de taille, la ville de Londres, ravagée par les bombardements allemands ! Tous les moyens sont mis en oeuvre afin de constituer des Jeux Olympiques hors-normes, notamment avec pour la première fois la diffusion télévisuelle. Le triomphe est au rendez- vous avec des athlètes qui vont marquer l’histoire, comme Fanny Blanjers-Koen que l’on surnomme “la Hollandaise Volante” elle obtient 4 médailles d’or aux épreuves du 100m, 200m, 80m haies et 4 x 100m ! Voir une trentenaire, mère de famille obtenir de telles victoires à cette époque est un véritable électrochoc qui permet de remettre en questions les stéréotypes de cette période et aidera à changer les mentalités. Autre légende de ces Jeux, le tireur Olympique hongrois Karoly Takacs qui réalise un record du monde lors de l’épreuve de tir ; splendide exploit pour ce sportif qui a perdu sa main droite lors d’un entrainement au lancer de grenades. C’est au prix de longs entrainements pour retrouver son talent avec son autre main que le sportif hongrois remporte la médaille d’or à l’épreuve de tir rapide. Une récompense qui démontre son don dans la discipline et lui permet de dépasser son handicap (une prouesse d’autant plus noble que les Jeux paralympiques ne sont inaugurés qu’en 1960).

Concernant la chronométrie olympique, Omega innove avec le Magic Eye, une finish camera

se déclenchant via une cellule photosensible qui permet donc de voir avec exactitude les positions des athlètes lorsque le vainqueur dépasse la ligne d’arrivée.

1952, LES JEUX OLYMPIQUES DE HELSINKI.

Cette saison marque le retour de l’Allemagne Fédérale dans les compétitions olympiques, un symbole fort qui démontre le désir d’unifier les nations autour du sport. Notion importante pour le baron Coubertin qui désirait à travers ses Jeux Olympiques le dépassement de soi et surtout l’unité des nations à travers un évènement sportif, symbole important en pleine Guerre Froide, les JO constituant un véritable évènement humaniste. Une ombre au tableau subsiste, la Chine communiste de Mao Zedong qui désire concourir tout comme la Chine nationaliste de Taïwan.

Un accord est trouvé laissant les deux Chines envoyer leurs sportifs.

1956, LES JEUX OLYMPIQUES DE MELBOURNE.

Pour la XVIème édition des JO à Melbourne en 1956, Omega propose une version spéciale de sa Seamaster afin de commémorer cette saison avec la référence SC 2850 XVI. Un garde-temps qui s’ancre dans la philosophie des premières Seamaster, une montre élégante et étanche au diamètre raisonné. Cette édition spéciale dispose d’un boîtier en or, un cadran avec un logo rappelant la XVIème édition des JO ainsi que la médaille Olympique sur le fond de boîte. Un modèle toujours désirable par les amateurs de sport ou d’horlogerie.

Omega réalise un ensemble de dispositifs qui fonctionnent en osmose. Pour les coureurs, les starting-gates sont reliés à des feux de départs et à un système sonore afin de garantir que le signal de départ est bien ressenti par tous les athlètes. On peut également remarquer l’arrivée du Swim EightO-Matic, un dispositif de chronométrie semiautomatique pour mesurer les épreuves de natation.

1956, LES JEUX OLYMPIQUES DE CORTINA D’AMPEZZO.

Lors des JO d’hiver à Cortina d’Ampezzo, le slalomeur Tony Sailer réalise un nouveau record mondial avec un avantage de 3.5 secondes, et malgré les doutes concernant ce record, Omega est formel : les résultats sont justes. D’ailleurs, il est amusant de remarquer que cette évolution technologique se fait ressentir sur la balance avec plus de 2 tonnes d’équipements pour cette saison olympique !

1964, LES JEUX OLYMPIQUES DE TOKYO.

Pour cette édition, c’est au tour de la célèbre marque Seiko d’endosser ce rôle. Connue sur la scène asiatique, elle ne disposait pas encore de la renommée d’aujourd’hui ; Cet événement a aidé à offrir une visibilité à Seiko en démontrant sa technique et son savoir-faire avant d’envahir le marché mondial durant les années 80.

1968, LES JEUX OLYMPIQUES DE MEXICO.

Les JO se déroulent à Mexico, première édition se déroulant en Amérique Latine. La ville se situe à 2300 mètres d’altitude, ce qui complique grandement le bon déroulé de certaines épreuves comme la natation ou les courses de longues distances en raison de la pression atmosphérique. Pour cette saison olympique, Omega réalise une première, supervisant l’intégralité des épreuves sous la chronométrie électronique. Ce choix est le résultat d’un désir d’éviter un scandale, comme aux Jeux Olympiques de 1960 à Rome où deux nageurs (Lance Larson et John Devitt) avaient un écart mesuré à 0.01 seconde. Pour éviter de revivre un tel scandale, la Fédération internationale de natation demande à Omega un dispositif totalement automatique, et la marque réalise un système avec des plaques de pression reliées aux chronomètres qui seront actionnées par les nageurs. Cette édition porte également un record, le saut du siècle réalisé par l’athlète afro-américain Bob Beamon qui réalise lors de l’épreuve de saut en longueur un record du monde en atteignant 8.90m, battant alors le record de James Owens de 8.13m qu’il avait performé lors des Jeux de la Honte en 1936. De plus, ces Jeux sont emplis d’enjeux politiques, les Etats-Unis font face aux problématiques raciales qui explosent suite à l’assassinat du pasteur Martin Luther King. Certains athlètes américains vont profiter de la visibilité offerte par les JO pour diffuser un message politique fort : Tommie Smith et John Carlos lèvent le poing lors du chant de l’hymne national afin de protester contre les tensions raciales et la ségrégation. Ce message puissant ne passera pas et les sportifs seront expulsés.

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